08/02/2013
EL ANGEL DEL ROSTRO, un poème en hommage à Ezra Pound, traduit par MIGUEL ANGEL FRONTAN
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Journal désinvolte de Luc-Olivier d'Algange, 08/02/2013
Une certaine désinvolture n'empèche nullement de mesurer les forces en présence, d'apercevoir l'armée noire qui vient sur nous, d'évaluer les conséquences du saccage, la fragilité de la beauté intelligente. Ne pas voir en face de soi cette ténébreuse ennemie, c'est se condamner à de faux combats, se complaire en de fausses tristesses. Entre le moment où nous savons que tout est perdu et le moment même de la perdition, il y a toujours, quelle qu'en soit la durée mesurable, des éternités chatoyantes, des mondes d'extase, d'inconnues flammes claires d'écumes rieuses, des beautés anadyomènes. Rien ne peut empécher la joie d'avoir été, - c'est-à-dire d'être, et mieux encore, dans le creuset du possible, un acte d'être, une ontologie à l'impératif: Esto !
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L'immortalité de l'âme est une évidence. Ce qui anime s'engendre infiniment dans son propre mouvement.
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Puritanisme et pornographie, avers en envers d'une époque sans âme, hostile, par définition, restriction mentale et rétrécissement de l'entendement, à l'Eros comme au Logos. Que sera-t-il laissé à notre bon plaisir ? Le choix de nos funérailles ?
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L'égalité devenue idéologie méconnaît la chance magnifique offerte à chacun d'être plus généreux que son voisin. Egalitarisme et pingrerie. Tout vaut tout, autant ne rien donner à personne.
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La beauté et la raison ne peuvent pas davantage contre la vengeance de la lourdeur et de la laideur que le plus beau vase chinois contre la main qui veut le briser. Nos plus honorables vertus sont à la merci.
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" Les Forts, les Sereins, les Légers". C'est ainsi que Stefan George nomme les poètes et les fondateurs, inventeurs d'une civilité à la fois immémoriale et nouvelle. Là tout est nommé de ce qui nous manque, à nous qui vivons au milieu des Faibles, des Excités et des Lourds dont l'activisme pollue le monde d'un vacarme nauséeux. Que cela fasse un peu silence, aussitôt ressurgissent les enchantements, les "paroles ailées". Nos corps se délient, se dénouent, s'enlacent aux mouvements de l'air, à la chorégraphie universelle de tout, à la musique de l'âme du monde. C'est sans effort, avec une énergie librement disponible, au bon plaisir, que la force revient dans le calme, dansante.
derniers livres parus: Lectures pour Frédéric II, éditions Alexipharmaque. www.alexipharmaque.net
Propos réfractaires, éditions Arma Artis. www.arma-artis.com
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07/02/2013
Journal désinvolte de Luc-Olivier d'Algange, 07/02/2013
Pour vivre simplement la beauté d'une heure, pour déjouer la propagande nihiliste, il faut une intelligence extraordinairement affutée. Pour déjouer la peur: le sens des nuances et des gradations. Quitte à passer pour un esthète, un joueur, un dandy, un superficiel... Le pire histrion est celui qui se présente lui-même comme un être "authentique", naturel, "simple et sincère". Ces gens là sont sur tous les écrans, à nous enduire de leurs vaniteuses bonnes intentions, dans leurs bavardages filmés, entre la maquilleuse et la passage à la caisse. Ecologistes pacifistes, "mutins de Panurge" selon la formule de Philippe Muray. Si l'on coupe le son on entend quand même leurs phrases, toujours les mêmes. Si l'on ose les contredire par l'usage courtois de la raison, aussitôt la riposte: le chantage à l'émotion.
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Les Modernes peuvent se complaire dans une culture "trash" ou "porno-chic", ils restent d'effroyables moralisateurs, puritains, vindicatifs, inquisitoriaux, persuadés d'incarner le Bien contre les méchants élitistes raisonneurs, héritiers de la culture européenne antique ou médiévale. Mentalités crispées, sur la défensive contre ce qui pourrait les délier, leur rendre la juste mesure et, "la simple dignité des êtres et des choses".
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Chez les libres-penseurs associés, qui s'en font une idéologie, la raison devient une superstition servie par une cléricature hargneuse et jalouse. La pensée libre est une pensée solitaire. Mais un homme seul peut être l'héritier excellent d'une tradition, la porter à travers le temps, en fines pointes. La vérité vibrante et musicienne, l'étincelante beauté, la bonté qui bruit et obombre, comme un feuillage sur le front, incombe à chacun.
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L'esprit prophétique dit la présence du souffle qui anime la phrase au moment où nous l'écrivons. En ce sens, il abolit le temps en une résolution qui justifie le "tout est écrit". Encore faut-il l'écrire; et notre libre-arbitre, qui se forme à notre dessein, demeure souverain, comme le sera, comme l'est déjà, au-delà du temps, la phrase que nous écrivons. Le libre-arbitre et le "tout est écrit" n'entrent en contradiction que dans une conception linéaire et usuraire du temps, parfaitement étrangère tant à la pensée traditionnelle qu'aux dernières avancées de la Physique. Cette conception linéaire n'est plus accréditée que par les banques et le "Gros Animal" qui voudraient nous voir travailler pour notre plan de retraite: illusion largement entamée.
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Ayant fondé toute morale sur l'utilitarisme, et celui-ci s'effondrant dans son propre triomphe, nos contemporains seront sauvés par la persistance d'anciennes grammaires, ou bien deviendront fous, hébétés ou fanatiques. La langue française fut longtemps cet ultime recours d'un ordre léger contre la pesanteur confuse, une façon de se détacher, d'échapper à la glu. Que peut une langue pour un esprit ?
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06/02/2013
Journal désinvolte de Luc-Olivier d'Algange, 06/02/2013
Nous ferons dans notre vie, en un peu plus grand, exactement ce que nous faisons en une journée.
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Le péril est grand, à chaque instant, de perdre son esprit, son âme et d'avoir le coeur soulevé. Vaincre en soi le dégoût, la récrimination, le grief. Le pardon est la diététique nécessaire au combattant. La haine que l'on porte en soi est toujours à l'avantage de l'ennemi.
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La patience présume la fulgurance du trait juste. Ceux qui ne savent pas attendre sont invariablement englués dans la lourdeur et dans l'inertie.
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Limites du roman psychologique ou sociologique. Ne passer à s'observer soi-même et les autres qu'un temps donné. Aller au plus bref, là où brûle d'un feu clair l'interaction de l'observateur et de l'observé.
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L'information quotidienne: despotisme de l'irrelié. Pensées en amas, ensevelissement. A partir de là, on se forme des opinions qui sont autant de refus de penser. En démocratie, ce refus ordonne jusqu'aux décisions politiques.
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Saisir le moment juste, kairos, ne serait qu'un opportunisme si nous n'étions saisis nous-mêmes en même temps que saisissants. Obéir à une instance plus haute, imprévisible, savoir la reconnaître... Lors que l'opportuniste suit simplement le courant. Le moment juste n'incline pas exclusivement à une action: il peut être aussi la corolle d'une gnose, d'une sapience. Le juste moment du non-agir: Tao.
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Trop agir équivaut à s'enferrer, encombrer. Le monde est encombré d'activistes et d'affairistes de toutes sortes.
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Les Modernes ne peuvent plus dire, ni penser, le Mal comme une défaillance du Bien. Aussi bien les voici à inventer des incongruités telle que le "crime contre l'humanité", comme s'il y avait d'un côté le crime, et de l'autre, l'humanité. Rien n'est plus humain dans sa défaillance horrible que "le crime contre l'humanité". Cessons de mentir.
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Un entretien avec Luc-Olivier d'Algange, à propos de " Lux umbra dei" et de "Propos réfractaires", éditions Arma Artis.
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05/02/2013
Un essai de Ludovic Maubreuil, aux éditions Alexipharmaque.
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04/02/2013
Les solistes de Dresde, un roman de David Mata.
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03/02/2013
Journal désinvolte de Luc-Olivier d'Algange, 03/O2/2013
Ne pas oublier que toute démocratie tend naturellement au totalitarisme. "Transparence" et "communication" veulent dire "contrôle omniscient". L'époque n'est plus sous le signe de Prométhée, et pas encore sous le signe d'Hermès. Nous vivons un assez sinistre intermède sous le règne du Docteur Mabuse.
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Le comique involontaire de certains universitaires qui dissertent de "l'échec" de Proust et de Musil, alors que chaque paragraphe, voire chaque phrase, de La Recherche ou de L'Homme sans qualités est une irrécusable victoire sur la bêtise, la confusion, la lourdeur et la vulgarité. (Victoire dont on conçoit bien qu'elle n'est pas une bonne nouvelle pour ceux qui, par démagogie, luttent du côté des forces adverses !)
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Ecrivains mozartiens: Jean-Paul Richter, E.T.A. Hoffmann. "Trop de mots" disent les imbéciles. La phrase en voltes et virevolte, l'ivresse intelligente, le fabuleux ironique, la danse... Les esprits lourds, qui ne savent plus sur quel pied danser, ne s'y retrouvent pas. La profondeur légère, le farfelu initiatique. La déroute de l'esprit de sérieux, mais, la nature haïssant le vide, celui-ci est aussitôt comblé par d'innombrables bienfaits d'humour et de sagesse.
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Les grands efforts naissent des grands repos, houles de fond.
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Nous mesurons à quel point l'esprit français, héritier de la logique grecque et des nuances chrétiennes, nous a sauvé, et pourrait encore nous sauver quelque peu, de l'abrutissement et de la folie. Cette considération n'a rien de partial. J'ai maintes fois constaté que, livrés à des familles ou des communautés obscures ou ineptes, qui les eussent réduits à la servitude ou au désespoir, des esprits furent sauvés, et rendus à ce qu'il y de meilleur en eux-mêmes, par la compagnie de Rabelais, de Montaigne, de Corneille ou de Dumas, et quelques bonnes conversations.
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Distinguons l'esprit régional de la mentalité communautariste. Le premier est une distinction en résonance avec le paysage, la légende et l'histoire; il concerne les hommes "de chair et de sang" dont parlait Mighel de Unamuno. Le second est repli sur l'identité, autrement dit une soumission à l'abstrait. Les traditions existent; les identités sont des fictions administratives. Les régions ont un esprit, qui souffle dans les feuillages, éveille les coeurs et les saveurs. Sapide sapience. "Nous habitons en poète" disait Hölderlin. Faunes et flores, sources sacrées, pierres sanctifiées, promenades, formes et forces de l'air, de l'eau, du feu et de la terre. Toute habitation, au sens hölderlinien, ouvre, par son enracinement même, sur l'universel.
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Le fameux "langage du corps", de nos jours tant vanté, est beaucoup plus mensonger et artificieux que celui des mots. Les hommes peuvent mentir avec leur vocabulaire, et encore, mais leur syntaxe révèle immédiatement l'ordre ou la confusion qui règne en eux, et même leur humeur du moment.
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Il y a mille façon de bien écrire, qui se résument à une seule: suivre exactement le mouvement de sa pensée. Syntaxe simple ou complexe, vocabulaire élémentaire ou prodigue, sècheresse ou ébullition, lignes droites ou arborescentes, phrases calmes ou effervescentes, c'est selon ce que nous avons à dire et qui invente la langue appropriée à son dessein. Les Modernes qui s'efforcent de "bien écrire" donnent souvent l'impression de traîner aux chevilles les chaînes et les boulets du condamné. Aucune aisance, aucune audace; ils s'appliquent; on les devine inquiets de chaque mot qu'ils écrivent, non pour mieux servir leur vision mais par souci du qu'en dira-t-on. Le politiquement correct ajoute à leur terreur; les voici compassés, notaires de province, bagnards de la convenance.
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02/02/2013
BROCELIANDE, poème.
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"Le songe de l'empereur", d'André Fraigneau
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01/02/2013
L'Idée française.
19:28 | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook
31/01/2013
Chant de l'orage lumineux, poème extrait de "Le Chant de l'Ame du monde" éditions Arma Artis.
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30/01/2013
Journal désinvolte de Luc-Olivier d'Algange. 30/01/2013
Dans le "concert des voix" qui accompagne, en basse continue, notre existence, certaines plus claires que d'autres, exigent de nous une attention et une déférence particulières: ce sont elles que les bruits du monde recouvrent le plus facilement, pour elles qu'il faut aiguiser nos sens et nos entendements. Ce qu'elles nous disent n'est point du temps, et moins encore de l'actualité, mais de la fugacité éternelle, fleurs de cerisiers, scintillements de la lumière sur l'eau,- ou dans les prunelles d'un regard aimé.
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Les grandes actions sont, le plus souvent, conduites par eux qui ont tout, sans que défaille en eux le sentiment qu'ils n'ont rien à perdre. Ce double privilège est rare. Savoir reconnaître, sous leurs atours resplendissants et nus, le tout et le rien. Chance offerte à chacun que chacun ne saisit pas.
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Tradition et révolution sont, par étymologie, identiques.
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Lorsque nous prendrons la mesure de notre exil, une petite chance sera offerte de retrouver quelques éclats de nos souverainetés perdues. Souverainetés qui seront, enfin, dans leurs destinations impondérables et leurs causes profondes, d'une autre nature qu'un plat "politique d'abord". Souverainetés surnaturelles.
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Le sentiment tragique de la vie n'est pas ce pathos où s'emprisonnent les subjectivités outrancées, mais une nudité de l'être qui se ressouvient que chaque instant peut être le dernier. Et de cette évidence, du fond de l'âme, s'élèvent des joies inépuisables, d'infinies pamoisons.
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29/01/2013
Chant de la voile latine, poème ( extrait de "Le Chant de l'Ame du monde", éditions Arma Artis)
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28/01/2013
Méditations dionysiennes
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Journal désinvolte 28/O1/2013
Hypnotisme, vacarme, distraction, machinisme, vitesse, communication, - autant d'expropriations de l'Intellect. Nous perdons l'esprit, l'âme s'extravase dans le néant.
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Emotions courtes, surgies du manque de maîtrise de soi et aussitôt dissipées dans la vanité de l'air du temps. L'argument imbécile et mégalomaniaque contre un livre ou film: "Je n'ai pas été ému". Comme si votre émotion, Madame ou Monsieur, devait être le critère de l'excellence des oeuvres de l'esprit ! Nul cuistre, si cuirassé de certitudes soit-il, ne pourra atteindre à une si faramineuse prétention.
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Promiscuité moderne, distance moderne. Entassés devant les rames du métro, séparés par l'infini du "virtuel" devant leurs écrans. "Solidarité" à tous les étages de la "communication" et crevaison esseulée dans les rues ou dans les taudis. Se demander aussi pourquoi les Modernes se réunissent de préférence en des endroits où, sous la déferlante des musiques assourdissantes, ils ne peuvent plus s'entendre les uns les autres.
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L'égocentrique irresponsable apprivoise fort bien l'autocritique, voire l'auto-accusation. Ses actes nuisibles ou vains, il en attribue la cause à ses "défauts" qui, étant parties constituantes de son "moi", le délivrent de faire mieux. Sans compter que la vanité se satisfait tout autant à la considération complaisante de de ses défauts et de ses vices que de ses qualités et de ses vertus. A l'inverse, quelques hommes de grand talent reconnaissent ingénument la qualité de leurs oeuvres, sans être le moins du monde égocentriques ou imbus d'eux-mêmes.
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Nous sommes des créatures météorologiques autant que sociales, et peut-être davantage. Le cosmos nous entoure plus continûment et plus étroitement que nos semblables.
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Un entretien Luc-Olivier d'Algange/André Murcie, à propos de trois livres parus aux éditions Arma Artis
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27/01/2013
Dominique de Roux, l'ultime Occident.
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Journal désinvolte 5
Un bon lecteur doit savoir attendre, être attentif, disposer d'une certaine faculté de disparaître dans ce qu'il lit, pour se retrouver ailleurs, comme après avoir été porté par un courant invisible. L'attention doit n'être pas seulement analytique ou déductive, mais aussi analogique et rayonnante.
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Deux bonnes raisons d'écrire. L'une majeure: la gratitude pour la beauté du monde, la louange. L'autre mineure: résister aux forces adverses qui s'évertuent à nous faire taire et à maintenir notre entendement en-deçà des possibilités du Logos.
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C'est par mon enracinement dans la culture française que je peux comprendre la culture européenne, et par celle-ci, l'Orient proche ou lointain.
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Ne pas avoir besoin de penser à Dieu, laisser le divin se penser librement en nous. La Théologie capitule dès lors qu'elle veut apporter la preuve de l'existence de Dieu. Les athées qui veulent apporter la preuve de l'inexistence de Dieu sont les ultimes héritiers de cette capitulation scolastique.
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26/01/2013
L'Ange de la Face, poème ( en hommage à Ezra Pound)
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Derniers livres parus aux éditions Arma Artis.
Derniers livres parus:
Lux umbra dei
Propos réfractaires
éditions Arma Artis
arma-artis.com
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