31/01/2013
Chant de l'orage lumineux, poème extrait de "Le Chant de l'Ame du monde" éditions Arma Artis.
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30/01/2013
Journal désinvolte de Luc-Olivier d'Algange. 30/01/2013
Dans le "concert des voix" qui accompagne, en basse continue, notre existence, certaines plus claires que d'autres, exigent de nous une attention et une déférence particulières: ce sont elles que les bruits du monde recouvrent le plus facilement, pour elles qu'il faut aiguiser nos sens et nos entendements. Ce qu'elles nous disent n'est point du temps, et moins encore de l'actualité, mais de la fugacité éternelle, fleurs de cerisiers, scintillements de la lumière sur l'eau,- ou dans les prunelles d'un regard aimé.
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Les grandes actions sont, le plus souvent, conduites par eux qui ont tout, sans que défaille en eux le sentiment qu'ils n'ont rien à perdre. Ce double privilège est rare. Savoir reconnaître, sous leurs atours resplendissants et nus, le tout et le rien. Chance offerte à chacun que chacun ne saisit pas.
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Tradition et révolution sont, par étymologie, identiques.
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Lorsque nous prendrons la mesure de notre exil, une petite chance sera offerte de retrouver quelques éclats de nos souverainetés perdues. Souverainetés qui seront, enfin, dans leurs destinations impondérables et leurs causes profondes, d'une autre nature qu'un plat "politique d'abord". Souverainetés surnaturelles.
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Le sentiment tragique de la vie n'est pas ce pathos où s'emprisonnent les subjectivités outrancées, mais une nudité de l'être qui se ressouvient que chaque instant peut être le dernier. Et de cette évidence, du fond de l'âme, s'élèvent des joies inépuisables, d'infinies pamoisons.
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29/01/2013
Chant de la voile latine, poème ( extrait de "Le Chant de l'Ame du monde", éditions Arma Artis)
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28/01/2013
Méditations dionysiennes
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Journal désinvolte 28/O1/2013
Hypnotisme, vacarme, distraction, machinisme, vitesse, communication, - autant d'expropriations de l'Intellect. Nous perdons l'esprit, l'âme s'extravase dans le néant.
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Emotions courtes, surgies du manque de maîtrise de soi et aussitôt dissipées dans la vanité de l'air du temps. L'argument imbécile et mégalomaniaque contre un livre ou film: "Je n'ai pas été ému". Comme si votre émotion, Madame ou Monsieur, devait être le critère de l'excellence des oeuvres de l'esprit ! Nul cuistre, si cuirassé de certitudes soit-il, ne pourra atteindre à une si faramineuse prétention.
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Promiscuité moderne, distance moderne. Entassés devant les rames du métro, séparés par l'infini du "virtuel" devant leurs écrans. "Solidarité" à tous les étages de la "communication" et crevaison esseulée dans les rues ou dans les taudis. Se demander aussi pourquoi les Modernes se réunissent de préférence en des endroits où, sous la déferlante des musiques assourdissantes, ils ne peuvent plus s'entendre les uns les autres.
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L'égocentrique irresponsable apprivoise fort bien l'autocritique, voire l'auto-accusation. Ses actes nuisibles ou vains, il en attribue la cause à ses "défauts" qui, étant parties constituantes de son "moi", le délivrent de faire mieux. Sans compter que la vanité se satisfait tout autant à la considération complaisante de de ses défauts et de ses vices que de ses qualités et de ses vertus. A l'inverse, quelques hommes de grand talent reconnaissent ingénument la qualité de leurs oeuvres, sans être le moins du monde égocentriques ou imbus d'eux-mêmes.
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Nous sommes des créatures météorologiques autant que sociales, et peut-être davantage. Le cosmos nous entoure plus continûment et plus étroitement que nos semblables.
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Un entretien Luc-Olivier d'Algange/André Murcie, à propos de trois livres parus aux éditions Arma Artis
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27/01/2013
Dominique de Roux, l'ultime Occident.
18:05 | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook
Journal désinvolte 5
Un bon lecteur doit savoir attendre, être attentif, disposer d'une certaine faculté de disparaître dans ce qu'il lit, pour se retrouver ailleurs, comme après avoir été porté par un courant invisible. L'attention doit n'être pas seulement analytique ou déductive, mais aussi analogique et rayonnante.
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Deux bonnes raisons d'écrire. L'une majeure: la gratitude pour la beauté du monde, la louange. L'autre mineure: résister aux forces adverses qui s'évertuent à nous faire taire et à maintenir notre entendement en-deçà des possibilités du Logos.
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C'est par mon enracinement dans la culture française que je peux comprendre la culture européenne, et par celle-ci, l'Orient proche ou lointain.
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Ne pas avoir besoin de penser à Dieu, laisser le divin se penser librement en nous. La Théologie capitule dès lors qu'elle veut apporter la preuve de l'existence de Dieu. Les athées qui veulent apporter la preuve de l'inexistence de Dieu sont les ultimes héritiers de cette capitulation scolastique.
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26/01/2013
L'Ange de la Face, poème ( en hommage à Ezra Pound)
17:27 | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook
Derniers livres parus aux éditions Arma Artis.
Derniers livres parus:
Lux umbra dei
Propos réfractaires
éditions Arma Artis
arma-artis.com
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Journal désinvolte de Luc-Olivier d'Algange 4
"Avoir de la culture" - formule qui tombe de la bouche de ceux qui, généralement, n'en n'ont pas. Le mot culture est devenu presque inutilisable, sauf à raviver son étymologie végétale. Laissons à leurs illusions sociologiques ceux qui lisent pour "se cultiver". Seules importent les oeuvres, ces rencontres manquées ou décisives. J'aime un livre, j'entre en conversation avec un esprit. Celui-ci m'enchante, m'irrite ou m'éclaire; il me fait entrer dans un monde, il change ma perception du temps. Quelle insulte faite à ce présent magnifique si je ne le lisais que pour "l'avoir lu", pour "avoir de la culture" !
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Si peu de gens savent lire parce que si peu de gens savent céder la parole. Devise du Moderne: " A quoi bon s'intéresser à telle oeuvre d'il y a un ou vingt siècles: l'auteur ne pensera jamais rien de nous, nous lui sommes, tard venus, à jamais indifférents"
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Il faut, souvent, quelques décennies pour apprendre à lire, c'est-à-dire à ne plus seulement compulser, piller ou utiliser un écrit à des fins dérisoires, journalistiques, universitaires ou idéologiques. Quelques décennies pour retrouver le juste plaisir que nous avions, enfants, à lire les aventures d'Arsène Lupin ou Les Voyages extraordinaires.
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25/01/2013
Le journal désinvolte de Luc-Olivier d'Algange, 3
Fausseté ou obsolescence des théories bourdieusiennes: la haute culture européenne est désormais l'apanage des castes dominées, expropriées, insultées. Le plus fervent, le plus lumineux lecteur de Homère est un gueux.
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" Travailler plus". Mais si le travail n'est plus qu'une activité forcée et machinale ? Faut-il aller encore plus loin dans ce déni de l'otium, dans ce renoncement à la contemplation et à l'action ? Jusqu'à quelle limite de tristesse et de néant ? N'étant pas salarié, vaquant à ma guise, soumis aux seules disciplines que j'invente, offert au grand air, aux rencontres, aux lectures, je me heurte aux vengeurs, aux moralisateurs qui, hypnotisés toutes la journée devant leurs écrans peuplés de statistiques, me disent que je ne sais rien de la "vraie vie". Inutile d'aggraver mon cas en cherchant à les en dissuader !
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Le perfectionnisme du Moderne. Son incapacité physiologique à supporter le contretemps, l'usure du temps; son goût du lisse, du neuf, de l'inodore et de l'incolore. Il voudrait que sa vie soit aussi surprenante que la mort (telle qu'il l'imagine dans son agnosticisme confortable). Par absence du sens des nuances, le Moderne vit dans l'alternative de l'ordre policier et du désordre établi. Il ne comprend pas que certaines choses doivent être laissées au désordre, qui est leur ordre naturel, et que d'autres s'ordonnent naturellement par le haut, c'est-à-dire par la Surnature, en décantations et gradations successives.
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Le "Journal désinvolte" de Luc-Olivier d'Algange
Dans le monde tel qu'il va, à ce moment particulier de la rotation des castes, nos plus belles vertus se retournent contre nous. Celui qui a confiance sera trahi; le généreux sera dépouillé; l'homme poli sera insulté; le magnanime sera la proie des cupides et des mesquins; l'équanime sera attaqué par des nuées d'hystériques; le courageux servira de chair à canon; le fort sera agenouillé par la coalition des faibles. Les beaux mouvements de l'âme n'en perdent pas pour autant leur raison d'être qui sera la raison d'être de ceux qu'ils animent, leur vérité ontologique, leur vrai, leur beau et leur bien.
Edicter le "droit au bonheur", c'est en ôter à tous, la chance magnifique, la beauté inespérée.
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Article à propos de "Fou forêt", de Philippe Barthelet, éditions Pierre-Guillaume de Roux.
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24/01/2013
Journal désinvolte.
La promptitude imprévisible avec laquelle nous retrouvons la royauté de la vie, dont tant de forces rigoureusement organisées semblent vouloir nous exiler, est une preuve de la précellence de l'espérance sur l'optimisme, - ce vice morose.
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16/01/2013
Un Cavalier bleu, hommage à Henry Montaigu.
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