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30/01/2013

Journal désinvolte de Luc-Olivier d'Algange. 30/01/2013

Dans le "concert des voix" qui accompagne, en basse continue, notre existence, certaines plus claires que d'autres, exigent de nous une attention et une déférence particulières: ce sont elles que les bruits du monde recouvrent le plus facilement, pour elles qu'il faut aiguiser nos sens et nos entendements. Ce qu'elles nous disent n'est point du temps, et moins encore de l'actualité, mais de la fugacité éternelle, fleurs de cerisiers, scintillements de la lumière sur l'eau,- ou dans les prunelles d'un regard aimé.

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Les grandes actions sont, le plus souvent, conduites par eux qui ont tout, sans que défaille en eux le sentiment qu'ils n'ont rien à perdre. Ce double privilège est rare. Savoir reconnaître, sous leurs atours resplendissants et nus, le tout et le rien. Chance offerte à chacun que chacun ne saisit pas.

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Tradition et révolution sont, par étymologie, identiques.

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Lorsque nous prendrons la mesure de notre exil, une petite chance sera offerte de retrouver quelques éclats de nos souverainetés perdues. Souverainetés qui seront, enfin, dans leurs destinations impondérables et leurs causes profondes, d'une autre nature qu'un plat "politique d'abord". Souverainetés surnaturelles.

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Le sentiment tragique de la vie n'est pas ce pathos où s'emprisonnent les subjectivités outrancées, mais une nudité de l'être qui se ressouvient que chaque instant peut être le dernier. Et de cette évidence, du fond de l'âme, s'élèvent des joies inépuisables, d'infinies pamoisons.

 

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