27/11/2021
un poème: Car les temps sont venus de rendre grâce.
Car les temps sont venus de rendre grâce
Car les temps sont venus de rendre grâce.
Toute chose nous fut donnée pour le partage de l'ombre
Dont les yeux vers le sommeil composent la neuve ivresse
Et le murmure des preuves que nous n'entendons pas !
Là-bas un autre monde prend naissance
Dans le Songe que redit la pénombre des formes,
Un autre monde frissonne dans le visible
Telle une vérité oisive encore
Dans la sûre conscience de son lointain...
Qu'être dans ce Moi dont le rêve est la désespérance de la pensée ?
Peut-être ce consentement profond à l'incertitude
Dans l'unisson de toutes les essences et de toutes les apparences,
J'en devinais le ressouvenir à l'orée de l'éveil:
Universelle beauté des vagues, écumes rieuses, nostalgies...
Ce que nous sommes, croyant l'être,
Est notre manteau royal. Les labyrinthes
Sont nos communes demeures en vérité.
Car la justesse éminente tombe comme une poussière
Sur le déchiffrement du Beau et Vrai... Nos paroles
Sont telles des silhouettes égyptiennes pour celui
Dont la mémoire est l'auguste sentiment de son art.
Et c'est ainsi que l'obscurité drape en majesté
Le toucher subtil de l'être à sa naissance;
Et l'obscurité défaille dans sa vaste célébration
Ne sachant si l'objet est cette pensée du soleil
Ou la pure présence de l'impression.
Ainsi nous formulions le désir de la légende la plus ancienne...
Doucement ordonnée aux racines, aux rythmes
Qui nous frôlent de leur bonheur, comme, jusqu'à la fin,
L'ivresse d'une louange vibrante !
Car les temps sont venus de rendre grâce.
Notre persévérance est le bonheur de notre exil,
Ce flambeau dans la main tremblante...
Passer d'un trait sur le paysage... J'interroge
Le matin de la légèreté. L'humain est cet Adieu
Que la forme enchante pour les dieux qui débutent
Sous nos pas et dans la sainte solitude.
Les secondes sont les stèles des millénaires.
J'avoue que l'être s'évanouit dans le pressentiment de la beauté.
Les temps sont venus, les temps sont venus
De nous déshabituer de cet âge terrestre, -
Et nous en rendons grâce à la Bien Aimée.
Luc-Olivier d'Algange
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