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26/03/2013

Journal désinvolte 26/O3/2013

 

 Il y eut naguère, offerte aux immémoriaux comme aux nouveaux venus, un ensemble d'oeuvres, de styles, de traditions, de fidélités, que l'on nommait la culture française, - ensemble diapré aux frontières incertaines mais riche de ressacs et de réminiscences, de puissances et de légèretés, - que l'usage de la langue française, aristocratique ou populaire, éveillait presque à notre insu, et dont nous revevions des dispositions providentielles à comprendre le divers et à aimer ce qui nous était étranger ou lointain.

Dans le pur idiome du Valois Gérard de Nerval nous invitait aux mystères du romantisme allemand et de l'Orient. La Perse nous était donnée par Arthur de Gobineau. Stendhal et André Suarès nous faisaient voyager en Italie, non en touristes mais en pèlerins de la légèreté d'être, de l'art et de la beauté.

Ce lointain-proche avait pour avers le proche-lointain, la tradition de la France armoriée et armillaire dont les heures tournaient dans notre mémoire autour d'un point fixe, central, une clef de voûte impondérable, - qui est le Soi à l'intérieur du "moi", et plus vaste que lui, l'Ame du monde à l'intérieur de l'âme qui donne à nos gestes et nos voix cette impersonnalité active par laquelle la poésie nous revient, avec ses saisons et ses dieux, ses chances périlleuses: " Naviguer est nécessaire mais il n'est pas nécessaire de vivre."

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L'enlaidissement du monde: stratégie serve de l'Adversaire pour nous faire détester le monde là où nous sommes et tels que nous sommes, nunc et semper. Ces grands travaux sont inutiles: "le ciel est au-dessus des toits".

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